Simone Veil
née le 13 juillet 1927 à Nice morte le 30 juin 2017 à Paris,
Femme politique,
Membre de l'Académie française
Grand croix de la Légion d'honneur le 13 juillet 2012
Chevalier de l'ordre national du Mérite
Dame commandeur de l’ordre de l’Empire britannique
En 1944, au lendemain d'avoir passé son bac, à 16 ans, Simone Annie Jacob est arrêtée à Nice par la Gestapo, puis déportée à Auschwitz-Birkenau avec sa famille. Simone et sa sœur survivent.
À son retour en France, elle entre à l'Université pour de brillantes études de droit
En 1946, elle épouse Antoine Veil, élève de l'ENA puis inspecteur des finances.
À 30 ans, elle est attachée au ministère de la Justice, dans l'administration pénitentiaire où elle se montre particulièrement attentive au sort des prisonniers. En 1959, en pleine guerre d'Algérie, elle s'est battue pour améliorer les conditions de détention des militantes algériennes du FLN, prisonnières des geôles françaises craignant pour leur sécurité, et a choisi de transférer en métropole une centaine de prisonniers politiques, leur évitant ainsi la condamnation à mort. .
En 1969, elle est nommée conseiller technique du garde des Sceaux.
Un an plus tard, elle est secrétaire générale du Conseil Supérieur de la Magistrature, première femme à y entrer.
Simone Veil semble vouée aux plus hautes fonctions qu'aucune Française n'ait jamais exercées. À la fois maternelle et pleine d'assurance, féminine et sécurisante, cette grande femme brune au chignon strict et au regard vert d'une étonnante acuité sait s'imposer très naturellement dans le milieu éminemment masculin de la politique.
En 1974, Valéry Giscard d'Estaing la fait entrer au gouvernement, sur le conseil de Jacques Chirac, au titre de ministre de la Santé où des dossiers délicats lui sont confiés.
Sa plus éclatante victoire reste la loi sur la légalisation de l'avortement (1975). Les débats qui ont précédé l'adoption de ces deux mesures ont été particulièrement houleux, voire odieux de la part de sa propre famille politique, mais ont révélé la force paisible et l'intelligence de cette grande figure politique.
Simone Veil quitte son ministère en 1979 pour devenir députée du nouveau Parlement européen, et être élue à la première présidence de cette assemblée. Elle y a défendue sans haine le rapprochement avec le peuple allemand, l'unité européenne et la Paix.
Elle aurait pu être un digne prix Nobel de la Paix, mais le comité l'a oubliée...
De 1993 à 1995, elle est ministre d'État, ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville, « numéro deux » du gouvernement Édouard Balladur, puis siège au Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Elle est élue à l'Académie française en 2008.
Elle a poursuivi son parcours atypique, indépendante et entièrement dévouée à ses idéaux de justice et de démocratie,
obtenant le pouvoir sans jamais le rechercher, populaire sans démagogie.
Au-delà des clivages politiques, elle reste la femme politique préférée des Français : la gouaille et l'humour du pavé parisien n'a pas failli le 1er juillet 2017, tracées à la craie sur le macadam ou les murs de la capitale...
" Simone s'éteint, les femmes restent en Veil "
" Avant Simone, notre utérus appartenait à l'État ou à l'Église, à nos parents, nos maris...
Mais ça, c'était avant. #Merci Simone "
La loi de légalisation de l'Interruption Volontaire de Grossesse couramment appelée loi Veil reste dans l'esprit de beaucoup voire de tous, comme le symbole qui écrase le reste, mais c'est vraiment trop réducteur de l'action, de la vie de Simone Veil.
La France reconnaissante honorera "ce grand serviteur de l'État", elle reposera au Panthéon en compagnie de son mari Antoine Veil
À quand la révision de la phrase "Aux grands hommes la Patrie reconnaissante" ?