EXPRESSION Aller se faire voir chez (par) les Grecs
SIGNIFICATION Se faire brutalement, désagréablement éconduire
ORIGINES Les Grecs avaient autrefois une réputation affirmée de pédérastie (je ne suis pas allé vérifier ce qu'il en est aujourd'hui, mais on me susurre dans l'oreillette qu'elle est très surfaite).
Alors quand on propose à quelqu'un d'aller chez eux, c'est parce qu'on veut rapidement s'en débarrasser et qu'on lui souhaite "bien du plaisir" une fois arrivé là-bas.
C'est tout aussi aimable que de proposer à quelqu'un "d'aller au Diable" afin qu'il aille brûler dans les flammes de l'enfer.
Accessoirement : Aujourd'hui, pour éconduire quelqu'un, on a aussi "casse-toi !". C'est plus court, mais ça fait moins travailler l'imagination. Cette dernière expression a pris de l’actualité, après que Nicolas Sarkozy, alors Président de la République, l’ait allongée en « casse-toi pauvre con ! » au cours d’un échange un peu vif avec un quidam croisé au Salon de l’Agriculture, qui avait l’impudence de refuser de lui serrer la main.
Des variantes de notre expression existent avec des verbes nettement plus vulgaires à la place de 'voir', ce qui en accentue encore le côté désagréable.
Parmi ceux-ci, il y a le très imagé 'empapaouter', qu'on comprend actuellement comme 'enculer' ('sodomiser' pour les oreilles chastes), mais qui en fait est issu de l'occitan 'empapautar', légèrement plus raffiné car il veut normalement dire 'rouler', 'arnaquer'.